dimanche 27 décembre 2009

Noël à Genève


Au soir du 25 décembre, à 18 heures 30, la messe de la Nativité, célébrée par notre communauté, a dépassé toutes nos attentes. Près de 300 personnes, de tous âges et de tous horizons, remplissaient la nef de l’église paroissiale de St.Paul devenue, à cette occasion, notre église conventuelle.

L’eucharistie fut présidée par le frère Didier Boillat o.p., provincial, entouré de tous les frères de la communauté de Genève. Le prieur du couvent commenta dans son homélie un verset du prologue du quatrième évangile: “Il n’était pas la Lumière, mais le témoin de la Lumière”.

Des musiciens amis, organiste, violonistes et cantatrice interprétèrent des airs de Bach, tandis que les frères faisaient participer l’assemblée au chant du commun de la messe, sans oublier les cantiques traditionnels de la Nativité. Nous eûmes même droit à un vieux Noël fribourgeois interprété en solo par le frère Dominique Fragnière o.p., le gruyérien de la communauté.

Toute messe dite, les frères accueillirent participants, connaissances et amis dans la salle paroissiale autour d’un vin chaud préparé par les membres de la Fraternité St Dominique.

Une Noël qui fut une première dans son genre. On s’en souviendra et on en reparlera.

Fr. Guy Musy o.p. , prieur

mercredi 16 décembre 2009

Noël avec les frères dominicains : 25 décembre 18h30


“Les dominicains de Genève ne vous invitent pas cette année à passer avec eux la veillée du 24 décembre, mais à célébrer ensemble la nativité du Christ au soir du 25 décembre 2009.

Nous vous convions donc à prendre part à la célébration eucharistique en l’église St Paul ( av.St Paul 4) le 25 décembre 2009 à 18 heures 30.

La communauté sera présente non seulement autour de l’autel , mais encore pour vous accueillir fraternellement dans la salle paroissiale à l’issue de cette messe.

Nous veillerons à donner à cette célébration un air festif particulier. Des artistes musiciens vont nous y aider.”


Prieur du Couvent de Genève

vendredi 4 décembre 2009

Interdiction des minarets : le fr. Guy Musy réagit...

Minarets anticonstitutionnels

Le verdict est tombé au soir du 29 novembre : 57,5 % des citoyens et citoyennes suisses qui ont participé à un vote populaire sur l’opportunité d’introduire dans la constitution fédérale un article interdisant la construction de minarets sur le territoire helvétique ont répondu favorablement à cette initiative. Elle avait été lancée par des groupes connus pour leur xénophobie. Le résultat est affligeant pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il est clair que seule l’islamophobie, entretenue ouvertement par des politiciens incendiaires et irresponsables explique ce verdict populaire. L’islam assimilé au terrorisme et au mépris de la femme fait peur. L’affaire des minarets n’a servi que de détonateur pour faire exploser cette phobie. On a parlé d’un vote de l’ignorance et de l’obscurantisme.

Les partis « gouvenementaux » ont réagi avec beaucoup de mollesse contre l’initiative qu’ils condamnaient pourtant. Ils ont été plus convaincants pour s’opposer à une autre initiative populaire présentée aux électeurs ce même 29 novembre et qui proposait l’interdiction du commerce des armes.

Les responsables des Eglises chrétiennes qui s’opposèrent publiquement à l’interdiction des minarets n’ont pas été entendus, ni suivis. Bien au contraire, les régions traditionnellement catholiques ou réformées ont été les plus ardentes à soutenir l’initiative.

Par contre, toutes les villes importantes ont donné un vote négatif. Signe somme toute encourageant qui prouve que la fréquentation quotidienne des musulmans, présents dans les grandes agglomérations, détruit les préjugés. Reste à persuader la « Suisse profonde » qui éprouve encore la peur du loup, de préférence quand il n’est pas là. Vaste programme auquel doivent s’atteler maintenant chrétiens et musulmans de ce pays.

Les opposants à l’initiative vont-ils recourir à la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour dénoncer ce nouvel article constitutionnel contraire aux droits fondamentaux de la personne (Cf. article 18 de la Charte des droits de l’Homme) ? La Suisse doit-elle s’attendre à des mesures de représailles dans les pays où l’islam est majoritaire ? Hypothèses prématurées à ce jour, mais toujours possibles.

Enfin, un rappel historique. Les catholiques suisses ont dû attendre plus de cent ans pour que les articles d’exception qui les lésaient fussent enfin retirés de la constitution fédérale. Faudra-t-il attendre un autre siècle pour que justice soit faite aux suisses musulmans ?

Fr. Guy Musy o.p. Genève, le 30 novembre 2009